Fille de Jorge Eliécer Gaitán, homme politique colombien candidat à la présidence de la République assassiné en 1948.

Suivant l’engagement de son père, elle a été dans la guérilla cubaine en 1961, mais est revenue du « foquisme » dès l’année suivante. En 1965, elle est élève de Joan Garcés à l’Université des Andes (Colombie), en économie.

Elle a 35 ans en 1972, divorcée de son mari, Luis Emiro Valencia (ami de Salvador Allende et alors très endetté en Colombie) et mère de deux enfants : Catalina, née en 1961 (12 ans) et María Claudia (née en 1962 – 11 ans) [Labarca 2007, 293]. Elle vient s’installer à Santiago du Chili en janvier 1973, où elle est économiste à l’ODEPLAN. Ses filles la rejoignent deux mois plus tard.

Prise en charge par Salvador Allende, elle occupe d’abord un appartement prêté par l’ex-femme de Carlos Altamirano, face au Parc Forestal, puis déménage pour gagner en espace et recevoir son amant, le Président de la République lui-même. Très vite, il la charge de lui rédiger des rapports synthétiques sur la presse du jour, et elle entre au PS, au point d’en devenir secrétaire politique [Labarca 2007, 296], ce qui l’amène à voyager avec le Président.

Durant l’hiver 1973 (juillet / août), pressentant son décès, Allende aura une idée fixe qui ne se réalisera pas : avoir un fils avec Gloria, qui serait le fils du Président du Chili et le petit-fils de Jorge Eliécer Gaitán.

Le jour du coup d’Etat, Gloria Gaitán se réfugie à l’ambassade de Colombie, qui la rapatrie dans son pays.

Bibliographie

LABARCA Eduardo, [2007] Salvador Allende. Biografía sentimental, Santiago de Chile, Catalonia, cinquième partie, chapitre 1.

Références