Parcours

Régis Debray est né le 2 septembre 1940 à Paris. Fils d’un grand avocat parisien et d’une ancienne résistante, Janine Alexandre-Debray, il réussit le concours d’entrée à l’École normale supérieure en 1960 fort brillamment : il entre cacique (major, en argot normalien). En 1961 il se rend à Cuba et participe aux brigades d’alphabétisation de Fidel Castro. En 1963, il est au Venezuela où il filme la guérilla, puis troque la caméra pour le fusil et entre dans les rangs des révolutionnaires. Il passe l’agrégation de philosophie en 1965, tout en militant à l’Union des étudiants communistes.

Il enseigne trois mois à Nancy en 1965, avant de partir à Cuba. Lorsque Che Guevara part en Bolivie, Debray le suit. Il théorise sa participation à la guérilla de l’ELN dans Révolution dans la révolution (1967) où il développe la théorie du foquisme, c’est-à-dire la multiplication de foyers de guérilla.

Il est capturé le 20 avril 1967 puis, torturé par les forces gouvernementales boliviennes. Selon Aleida Guevara et quelques autres, il aurait livré des informations-clés. Régis Debray sera condamné à mort, une peine qui sera commuée en peine de trente ans d’emprisonnement grâce à une campagne internationale en sa faveur lancée par Jean-Paul Sartre ; il sera libéré au bout de quatre ans d’incarcération. À sa libération, il est accueilli au Chili où il rencontre Salvador Allende et Pablo Neruda. De la rencontre avec Salvador Allende émergeront le livre Entretiens avec Allende sur la situation au Chili, ainsi qu’un entretien vidéo : Ce que disait Allende. Il rentre en France en 1973.

Œuvres (autour de la période)

  • La Frontière, suivi de Un jeune homme à la page, Seuil, 1967
  • Révolution dans la révolution ? : Lutte armée et lutte politique en Amérique latine [essai], Maspero, 1967
  • Nous les Tupamaros, suivi de Apprendre d’eux, Maspero, 1971 (collectif)
  • La guérilla du Che, Seuil, 1974

Quelques vidéos

Voir aussi l’interview de Salvador par Régis Debray : Ce que disait Allende (1971), en sept parties.

Un extrait du documentaire Le fond de l’air est rouge (1977) de Chris Marker où Debray apparaît :