Vaste sujet… qui ne sera évidemment pas épuisé ici : s’il pouvait juste être ressorti du placard ce serait déjà pas mal.

Quelques éléments de réflexion

Sommes-nous bien innocents ? Les juges comme les libérateurs autoproclamés sont-ils très différents du bourreau, même lorsqu’ils ont pour mission de défendre ou de rendre justice aux victimes ?

« Valait-il la peine de faire la révolution d’Octobre pour en arriver à l’archipel du Goulag ? On évacue un peu trop facilement le problème dans l’exotisme de l’Ailleurs, ou de l’Autre : le révisionnisme, le social-fascisme. Bien sûr… mais nous avons, nous aussi, et en nous, nos archipels concentrationnaires. Quel cancer ronge donc les cerveaux pour que le gauchisme aujourd’hui crève à ce point de sectarisme, de dogmatisme débile, de querelles dérisoires de clocher ? Je lisais récemment dans la revue théorique de l’organisation Front rouge, Octobre – et ce n’est pas, hélas, un cas isolé – que les procès de Moscou démontrent à l’évidence que les trotskistes sont des traîtres à abattre. De quels rêves de Gépéous nouvelles se nourrissent donc ces révolutionnaires ? Et quelle est cette maladie du marxisme qui le pousse presque inéluctablement vers le camp de concentration ? »

Michel Le Bris, Les fous du Larzac (1975), pp. 300-301

Bibliographie sélective

ABEL Olivier (dir.), [1991] Le pardon : briser la dette et l’oubli, Paris, Editions Autrement, 238 p.
DERRIDA Jacques, [2005] Pardonner : l’impardonnable et l’imprescriptible, Paris, L’Herne, 92 p.
JANKELEVITCH Vladimir, [1967] Le pardon, dans Philosophie morale, Paris, Flammarion, coll. Mille et une pages, 1998.
RICOEUR Paul, [1995] « Le pardon peut-il guérir ? », Esprit, Mars-avril 1995, 6 p.
VASTO Lanza del, [1971] Technique de la non-violence, Paris, Denoël, 242 p.