Suite aux déclarations de Manuel Araya, chauffeur du poète durant les derniers mois de sa vie qui affirmait en 20111 que des agents de la dictature militaire auraient profité du cancer de Neruda pour lui injecter du poison dans l’estomac à la clinique Santa Maria de Santiago du Chili, le corps de Pablo Neruda va être exhumé à des fins d’autopsie. C’est ce qu’a accordé à l’avocat du Parti Communiste chilien, Eduardo Contreras, le juge Mario Carroza.

Enterré auprès de sa troisième épouse, Matilde Urrutia, à Isla Negra, le corps du défunt officiellement décédé d’un cancer de la prostate le 23 septembre 1973, va revoir le jour dans la première quinzaine d’avril 2013.

Il faut aussi noter l’étrange absence du dossier clinique de Neruda à la clinique Santa Maria, malgré l’obligation à laquelle était tenue l’établissement, et le silence tenace de l’infirmière de Neruda à cette époque, Rosa Núñez2

Après Allende et Neruda, Frei ?

Une autre enquête en cours concerne les circonstances de la mort d’un autre opposant au régime Pinochet, l’ancien président Eduardo Frei Montalva (1964-1970), qui s’est éteint en 1982 après une opération bénigne.

Notes

  1. Témoignage repris dans le livre de Francisco Marín, El doble asesinato de Neruda paru en 2012 au Chili
  2. Amorós 2012, 22-23