§1. Voilà, j’y suis. Après tout. Enfin.
Bien qu’assommé par les nombreuses heures de vol qui séparent Paris de Santiago du Chili, je me sens en même temps totalement frais et alerte, une force intérieure persistant inébranlable sous la couche superficielle de ma fatigue.
Après que la charmante hôtesse d’Air France nous a salué, une fois passée cette première impression de chaleur moite qui se dégage de la piste, c’est la pluie qui vient nous sortir un peu de la torpeur du vol. Marche rapide, jusqu’à se trouver à l’abri. Nous nous suivons alors presque silencieusement dans des couloirs, encore endormis et tout abasourdis d’être rescapés de l’atterrissage, pour arriver dans le hall où il nous reste à attendre les valises. Redécouvrir ce miracle banal qu’est la bipédie, reprendre contact avec la terre ferme (enfin pour le moment, puisqu’il parait qu’elle se dérobe parfois dans le pays), s’emplir les poumons de l’air frais de Pudahuel1, s’étirer comme après une trop longue nuit agitée et partir à l’assaut d’une longue journée.
Je me rapproche de deux Français en costume gris et cravate qui semblent être comme chez eux dans l’aéroport et se dirigent d’un pas sûr vers le tapis roulant où doivent nous être rendues nos affaires. Le tapis reste immobile, les visages vides, éprouvés par le voyage. L’un de mes Français, derrière qui je me trouve désormais, tient dans sa main un Figaro portant les stigmates d’une lecture difficile dans l’avion, pendant que de l’autre il tient une mallette de cuir.
— Qu’espéraient-ils ? Que les entreprises américaines se fassent plumer sans rien dire ? En plus d’être incompétent ce gouvernement est d’une naïveté révoltante ! Comment peut-on se prétendre politiciens et sembler découvrir la réalité du monde à chaque nouvel événement ?
— Allende est pourtant un vieux filou, ne le sous-estime pas. Le coup du surcoût2 c’était ingénieux, tout de même, tu ne trouves pas ? Et puis pas bête, au fond.
— Tu veux rire ? Tu ne vas pas me dire que ce calcul t’impressionne ?
— Je ne te parle pas du détail, mais du principe de ce calcul. La rhétorique se tient. Et puis demander, de surcroit, de l’argent aux entreprises minières américaines, en compensation, alors que tu viens de les nationaliser sans leur donner un seul escudo, il y a un certain toupet qui force le respect, non ?
Le tapis roulant se met en branle, tout d’un coup, les autres corps sortent de leur demi-sommeil et se rapprochent presque d’un même élan autour de l’engin, comme s’il était une source d’eau fraiche au milieu du désert. Même mes hommes se sont tus, comme si guetter l’arrivée d’une valise demandait en soi une concentration empêchant tout autre activité. Nous nous plaçons tous machinalement en rang d’oignons pour attendre les quelques kilogrammes que nous avons pu transporter dans la soute de l’avion. Le débat que j’avais pris en cours a fait place au bruit du tapis roulant en action et des mains qui agrippent des poignées puis s’en vont vers la sortie. Ma valise est bien là, je suis soulagé. Il aurait été regrettable de la perdre ou qu’elle soit fouillée !
Deux files d’attente. Une pour les Chiliens ; une pour les étrangers : la mienne. A laquelle je prends donc part, sagement. Jusqu’à ce que vienne mon tour de passer devant un agent morne, qui me salue sans envie, consulte mon document officiel et vérifie visuellement mon identité, par habitude. Merci. Le pays m’est ouvert.
Et le Français dont j’avais suivi une bribe de débat (lui-même peut-être esquissé, c’est dire si une bribe d’esquisse c’est peu de choses !), l’incrédule, se trouve devant moi en train d’attendre son tour de monter dans un taxi. Je me permets de lui demander s’il sait quel bus prendre pour me rendre au centre-ville. Et non, bien sûr qu’il ne sait pas, je me doutais bien que ce n’était qu’une question-prétexte à engager une discussion, qu’il n’était pas du genre à prendre ce moyen de locomotion vu son allure et souhaitais-je au fond qu’il m’invite à partager le sien comme il le fait ? Qu’importe, j’accepte.
Nous montons alors dans la voiture que conduit un jeune homme mat de peau, après qu’il a chargé nos bagages dans le coffre. Nous n’avons pas le temps d’entamer une conversation entre clients qui ne se connaissent pas et auraient quelques mots à échanger pour sceller leur réunion imprévue, que le chauffeur nous adresse la parole comme à un groupe constitué :
— Vous venez de Paris ?
— Oui.
— Comment va notre Prix Nobel de littérature, le grand Pablo Neruda ? Il vit toujours à Paris, je crois…
— En effet, oui ! — réponds-je avec fierté. — Il y est toujours ambassadeur. Je dois un peu… plus qu’un peu… ma venue au Chili à son aide, la sienne et celle de Jorge Edwards, écrivain aussi. L’ambassade du Chili est actuellement… comment dire… très culturelle3
— Cuerpo de mujer, blancas colinas, muslos blancos,
te pareces al mundo en tu actitud de entrega.
Mi cuerpo de labriego salvaje te socava
y hace saltar el hijo del fondo de la tierra4
— se met alors à déclamer le chauffeur.5
— “J’aime lorsque tu te tais car tu es comme absente6
… Neruda… Un grand enfant. Tout le paradoxe de l’Unité Populaire [UP] en un seul homme : poète, communiste, voyageur, ambassadeur, candidat à l’élection présidentielle pour le Parti Communiste [PC] avant de se désister pour Allende, l’éclectisme poussé comme art de vivre, avec sa physionomie de gentil ours bien léché, fer de lance des brigades de chars qui ont nettoyé Prague de la salissure de la liberté d’expression… — continue mon nouveau compagnon, en français – alors que jusqu’ici on parlait espagnol dans le taxi, évidemment, bien que tout ceci ne soit pas forcément très clair à cause de la traduction instantanée – les yeux fixés sur la route et ses quartiers bas et sans charmes que nous traversons.7
Je ne sais trop en quelle langue continuer moi-même : le français exclut de fait le chauffeur, ce qui me parait malpoli et inconvenant. D’autant plus que c’est lui qui nous a adressé la parole dans un premier temps. Si je réponds en espagnol, celui-ci n’aura que la réponse et je ne peux lui traduire les paroles qui viennent d’être prononcées et qu’il n’aura pas comprises, sous peine de souligner de manière flagrante et gênante l’indélicatesse de mon voisin de banquette. A qui je dois d’être là. Les deux hommes semblent avoir perçu mon hésitation, sur la forme, alors que je ne sais pas non plus, sur le fond, ce que je vais répondre à ceci. Est-ce faux de dire de Neruda qu’il est cet être à mille facettes, un enfant perdu dans un monde d’adultes, et qui sait jouer avec lui, se jouer de lui, avec art ?
— Ne soyez pas gêné du fait de parler en français, cher ami. Depuis cette pseudo-élection d’Allende le pays est en effervescence. Tout le monde fait de la politique, tout le monde se croit appelé aux plus grandes affaires, les taxis vous abordent comme de vieux amis, on fraternise, et bientôt nous nous assiérons à la place avant, puis derrière le volant, remerciant le camarade-chauffeur de bien vouloir nous prêter son véhicule, le conduisant chez nous, s’il veut bien se donner la peine de rentrer… On ne sait plus les limites, les places, l’ordre, les rangs, tout ce qui fonde une civilisation, tout ce qui nous assigne des rôles assez précis, nous indique de ce que nous avons à y faire et nous permet de nous conduire en société.
Disant ceci, il dessine, d’un geste de la main, une frontière invisible entre la banquette arrière du véhicule et les sièges de devant, comme pour distinguer deux classes. Comme dans les trains, les avions, certains bus… et, donc, aussi dans les taxis où nous partageons le même espace tout en évoluant dans des mondes différents.
— Oh oui, vous me trouvez réactionnaire. Je ne sais pas ce que vous faites ici, mais restez un peu dans le pays, voyez ce qui s’y passe, et peut-être en quelques jours comprendrez-vous ce que je veux dire. Je ne proviens moi-même, s’il vous faut vous donner des gages d’impartialité, que de cette épaisse « classe moyenne » qui recouvre tellement de choses que ça ne signifie plus rien. Cette classe qui, ici, peut faire basculer la majorité du côté des marxistes ou des conservateurs, couverture sur laquelle tous tirent au risque de la déchirer… enfin, je suis de la française du moins, chef d’un tel et sous-fifre de tel autre dans un régime encore capitaliste. Mais sommes-nous aussi différents que le Chili ? Mitterrand n’est rien, mais qu’était Allende avant 1970 ? Un type trois fois perdant déjà… même si, peut-on prétendre “gagner” lorsqu’on a 36% des voix, donc deux tiers des votants contre soi ? Enfin, je pourrais me sentir attiré par cette expérience révolutionnaire, la voie chilienne, pacifique, exemple pour l’humanité, et pourtant… Enfin, faites-vous une idée par vous-même… Qu’est-ce qui vous amène à Santiago, au fait, si je puis me permettre ?
— Je… J’y ai trouvé du travail. Dans une administration.
Répondant en français, je sens que j’ai abandonné le parti du chauffeur, que je me suis rallié de fait à cet étranger qui est mon compatriote, et ce d’autant plus bêtement que maintenant que je peux deviner son point de vue sur la révolution chilienne, je ne pourrais lui parler ouvertement de ce que je viens faire-là, de mes espoirs, de cette relation avec deux Chiliens proches de l’Unité Populaire qui me vaut d’être à plus de 10 000 km de ce qui fut chez moi jusqu’ici, et à qui je dois aussi ce travail. Le chauffeur a enfoncé son regard dans la circulation devant lui, et fredonne le refrain de la chanson que diffuse l’autoradio grésillant du véhicule
Je veux poser les pieds sur la terre
Je veux dire que je renais cette fois
Que j’apporte un nouvel élan, une nouvelle foi (2x)
manifestant ainsi son intention de nous oublier et de nous laisser à cette conversation où nous lui avons refusé une place bien que nous en occupions deux dans son véhicule.
— Bon, je ne vous harcèle pas de questions. Si vous devez vivre un peu dans le pays, vous aurez le temps pour toutes ces considérations politiques. Ici à chaque coin de rue un débat nous attend, on ne peut pas y échapper. Là c’est parti pour trois jours de paix, j’espère. Et puis vous devez être fatigué. Moi, avec le temps je me fais à ces voyages, au décalage horaire et ces quelquesheures que nous perdons. Je suis dans la ville pendant une semaine, nous aidons les Chiliens à faire sortir de terre le métro de la ville, et puis je repartirai à Paris, où le nôtre fonctionne depuis 70 ans. Enfin, on bosse avec les Chiliens en attendant qu’ils décident de nous trahir comme ils l’ont fait avec les mines des États-Unis et qu’on l’ait dans l’os. Il n’y a rien à attendre de bon des cocos, mais qu’est-ce que vous voulez ? On me demande de venir, je fais mon boulot. Quoiqu’il en soit, n’hésitez pas à m’appeler à l’hôtel si vous voulez — au numéro qu’il vient de noter sur le dos de sa carte avant de la tendre. — C’est la première fois que vous venez à Santiago, n’est-ce pas ?
— Oui.
— Ça se voit, plus qu’à vos hésitations, à votre façon gourmande de dévorer les rues. N’en attendez pas trop de cette ville : bien que bordée par la Cordillère des Andes, elle n’est pas si belle. Les villes sud-américaines n’ont qu’un pauvre verni d’Histoire datant des Espagnols, qui passerait inaperçu à Séville, Grenade, Madrid ou Barcelone. La vraie beauté se trouve dans le sud : Terre de Feu, Patagonie, voilà qui vous fera perdre la tête si vous y allez ! Combien de temps restez-vous dans le pays ?
— Je n’ai pas de date de retour… Je pense m’y installer.
— Et vous avez où vous loger ?
— Je vais prendre un hôtel, ce soir. Puis j’ai une adresse d’un ami d’ami chez qui aller le temps de m’installer vraiment…
— Dans quelle commune ?
— Euh, Santiago.
— Non, mais la capitale est divisée en 36 communes, qui sont un peu à Santiago ce que les arrondissements sont à Paris.
Ne sachant pas vraiment, je sors le papier où Jorge Edwards avait griffonné une adresse et un nom, un soir que nous avions passé dans un bar du 6ème arrondissement, à Paris, lequel ? – je ne me souviens que des rires et des confidences de cette soirée amicale. Avait-il vraiment confirmé ma venue comme il me l’avait dit ?
— Ah oui, rue Vasconia, qui croise Vicuña Mackenna… ce doit être San Joaquín.
— Ah. Mmm. Pas le plus sûr, faites attention. Vous visiterez, comme ça. Vous verrez tout de suite les différentes facettes de la capitale. Si vous venez y vivre, autant tout de suite sortir du Chili carte postale et vous faire une vraie idée de la ville en voyant ce qui se passe dans les quartiers populaires. Même s’ils s’invitent beaucoup dans le centre, depuis quelques mois. Pour ce soir, descendez dans mon hôtel, si vous voulez. Il a un très bon rapport qualité-prix, proche du centre, et comme je connais le patron, à la longue, je pourrais vous avoir une chambre pas mal côté cour. Mais c’est jour de Fiestas Patrias, pas sûr qu’il reste de la place. C’est un peu aventureux d’arriver comme ça à la veille d’un tel jour dans une capitale en pleine fête !
— Euh… oui, d’accord.
— Et puis demain soir c’est un soir à sortir ! Vous connaissez du monde dans la ville ?
— Pas vraiment, pas encore.
— Vous ne pouvez pas rester seul : 162 ans que ce le pays est « indépendant », ce n’est pas un chiffre rond mais c’est une bonne occasion d’aller trinquer ! Je rejoins des connaissances françaises et américaines dans une fonda8 du Parc La Quintrala.
Un mélange de dégoût et de besoin se dispute en moi, l’envie de le fuir ou de le coller un peu le temps de connaître bien d’autres personnes de plus agréable compagnie. La peur de rester seul alors que j’ai très envie de rentrer de plain-pied dans ce pays que je rêvais de découvrir. J’accepte donc pour la troisième fois ce que me propose mon hôte-étranger.
Bande sonore : Pablo Milanés, “Quiero poner en la tierra mis pies” [1972]
Notes
- Où se trouve l’aéroport Arturo Benítez, dans la proche banlieue de Santiago
- « Le Chili nationalisa les compagnies cuprifères nord-américaines. On basait cette mesure sur le fait que durant cinquante ans, deux de ces entreprises, la Kennecott et l’Anaconda, avaient rapatrié aux EUA leurs profits [réalisés] au Chili, ceux qui étaient considérés abusives par le gouvernement. La compensation se calcula sur un nouveau concept de nationalisation des ressources naturelles : la dénommée Doctrine Allende, qui introduit la notion de « bénéfices excessifs » [ou « utilités excessives », NdE], lesquels comprenaient le calcul total des investissements et rentes étrangers, comptabilisant les crédits et les débits depuis le point de vue de l’économie du pays qui réalisait la nationalisation, au lieu de l’entreprise expropriée. On estimait la valeur des actifs étasuniennes nationalisées à 400 millions de dollars. Les investissements additionnels d’autres qui allaient jusqu’à environ 210 millions de dollars furent simplement pris sur la base de l’intervention ou réquisition. En forme additionnelle, le gouvernement chilien acheta des actifs correspondant à près de 70 millions de dollars en transactions commerciales normales » [Israel Zipper 2006, 161]. Allende explique aussi ce calcul dans son discours du 4 décembre 1972 à l’ONU : « Nous voulons que chacun comprenne clairement : nous n’avons pas pris des mesures confiscatoires pour les sociétés étrangères qui exploitaient les ressources minières de cuivre. Bien sûr, conformément aux dispositions constitutionnelles, nous avons réparé une injustice historique, en déduisant de leur indemnisation [en échange de la nationalisation] les bénéfices perçus par eux allant au-delà de 12%, à partir de 1955. Les profits réalisés au cours des quinze dernières années quelques-unes des entreprises nationalisées étaient si exorbitants, qu’à leur appliquer la limite raisonnable de 12% de profit de par an, ils ont été touchés par des déductions [de leur indemnisation]. Tel est le cas, par exemple, pour une filiale de la Compagnie Anaconda, qui entre 1955 et 1970 au Chili a réalisé un bénéfice de 21,5% de la valeur comptable moyenne annuelle, tandis que les bénéfices d’Anaconda dans d’autres pays ne représentaient que 3, 6% par an. De même d’une filiale de la société Kennecott Copper, à la même période, qui a obtenu au Chili une valeur moyenne de 52,8% par an, avec, quelques années, des bénéfices incroyables allant jusqu’à 106%, en 1967, 113% en 1968 et plus de 205% en 1969. Les gains moyens de la Kennecott dans d’autres pays atteignaient, dans le même temps, moins de 10%. Toutefois, l’application de la Constitution a déterminé que les entreprises de cuivre ne seraient pas assujetties aux retenues sous la forme de profits excessifs dès lors que leurs bénéfices ne dépassaient pas la limite raisonnable de 12%. »
- Ce que ne manquèrent pas de noter les Français eux-mêmes en 1971 : « j’entendais les fonctionnaires français commenter avec étonnement : les gens qui renégocient la dette extérieure du Chili sont un poète et un écrivain » [Edwards 1990, 249].
- Début du premier des Vingt poèmes d’amour et une chanson désespérée (1924) de Pablo Neruda.
- « Mais plus gênants encore et plus difficilement défendables que les alinéas, les tirets, les deux points et les guillemets, sont les monotones et gauches : dit Jeanne, répondit Paul, qui parsèment habituellement le dialogue (…) : ils deviennent (…) une encombrante convention. […] Tantôt [les romanciers] essaient d’escamoter ce malencontreux « dit Jeanne », « répliqua Paul », en faisant suivre à tout instant le dialogue par le plus factice encore, et qu’aucune nécessité interne, on le sent, n’exige : Jeanne sourit : « je vous laisse le choix » ou : Madeleine le regarda : « C’est moi qui l’ai fait ». N. Sarraute, L’ère du soupçon, éd. Gallimard, nrf, 3ème éd., 1956, 105-107. Ici, une reculade.
- Op. cit.
- Ceux qui chercheront des dialogues totalement réalistes ici n’ont qu’à aller dans un lieu public et tendre l’oreille et être attentifs à ce qui se raconte. Essayons, au moins en littérature, de relever le réel d’un ton…
- Une fonda (appelée aussi ramada ou chingana) est un local provisoire où l’on peut manger, boire et danser, durant les Fiestas Patrias, en septembre. On la dresse dans un endroit plat, érigé avec des poteaux, des branches d’eucalyptus et un toit de roseau. Son origine se trouve dans les premières célébrations de l’indépendance puisqu’au XIXème siècle c’était des locaux populaires où l’on venait faire la fête. Dû au fort taux d’alcoolisme, aux nombreuses disputes et à la présence de jeux de hasard on commence à contrôler leur fonctionnement dès 1823, rendant obligatoire une licence pour permettre leur installation.