María del Carmen Castillo Echeverría (Santiago, 21 mai 1945) n’apparait pas dans DBCDF comme personnage secondaire, puisqu’elle n’était qu’une figure mineure à l’époque . Elle est cependant citée pour son travail ultérieur de cinéaste et de documentariste.

Biographie

Fille de l’homme politique et architecte Fernando Castillo Velasco et de l’écrivaine Mónica Echeverría, elle fut professeure d’histoire et chercheuse au Centro de Investigaciones de Historia de América Latina de l’Université Catholique.

Elle travaillait au Palais de La Moneda durant le gouvernement  du  président Salvador Allende (1970-1973). Après le coup d’Etat de 1973, elle lutta dans la clandestinité aux cotés de son compagnon  Miguel Enríquez, leader du MIR, contra la dictature d’Augusto Pinochet.

En décembre 1973, ils s’installèrent dans la commune de San Miguel, à la rue Santa Fe, avec les filles en bas âge Camila, fille de Carmen et d’Andrés Pascal Allende, et Javiera, fille de Miguel et d’Alejandra Pizarro.

Le 5 octobre 1974, la DINA lança une opération dans cette rue contre les clandestins armés : Enríquez mourut et Carmen Castillo, enceinte de 6 mois du fils qu’elle portait fut blessée. Elle fut emmenée tout d’abord à l’hôpital puis fut interrogée par Marcelo Moren Brito et Miguel Krassnoff, qui avait mené l’attaque qui coûta la vie à à Enríquez.

Peu de temps après elle fut expulsée du pays. Elle alla à Londres où se trouvaient ses parents exilés et accoucha de Miguel Ángel, qui mourut quelques mois plus tard. A la fin de la dictature elle préféra rester en France.

Elle commença des allers-retours réguliers en 2002 entre les deux pays, lorsqu’elle décida de tourner son documentaire Calle Santa Fe. Elle vit toujours entre Paris et Santiago.

Elle écrivit en 1979, Un día de octubre en Santiago, récit dans lequel elle narra l’année de clandestinité qu’elle partagea avec Enríquez jusqu’à l’affrontement fatal pour ce dernier. Elle y Incorpora aussi des souvenirs d’autres compagnons d’alors avec qui elle connut l’exil, et parmi eux des militants torturés par la DINA. 20 passèrent avant que LOM Ediciones ne publient ce témoignage au Chili.

Ses films traitent du Chili et de l’Amérique Latine. Le documentaire La flaca Alejandra (1993) gagna lel FIPA d’Or au Festival International de Programmes Audiovisuels de Biarritz et une série d’autres récompenses ; Calle Santa Fe reçut le prix Altazor 2008 en Arts Audiovisuels.

Bibliographie sélective

[1980] Un día de octubre en Santiago / Un jour d’octobre à Santiago, Éditions Bernard Barrault, París, 1992 / LOM Ediciones, Santiago, Chile, 1999
[1987] Ligne de fuite , Éditions Bernard Barrault, París, 1992
[2000] Santiago/París, el vuelo de la memoria, écrit avec sa mère, Mónica Echevarría (Santiago-París, le vol de la mémoire, Plon, París, 2002)

Filmographie

  • 1983: Los muros de Santiago
  • 1984: Estado de guerra: Nicaragua
  • 1994: La flaca Alejandra
  • 1994-1999: Tierras extranjeras, serie de largometrajes de ficción para la cadena Arte
  • 1995: La verdadera historia del Subcomandante Marcos
  • 1996: Inca de Oro
  • 1999: El bolero, una educación amorosa
  • 2000: Viaje con la cumbia por Colombia
  • 2000: María Félix, la inalcanzable
  • 2001: El Camino del Inca
  • 2002: El astrónomo y el indio
  • 2003: José Saramago, el tiempo de una memoria
  • 2003: Mísia, la voz del fado
  • 2004: El país de mi padre
  • 2007: Calle Santa Fe
  • 2010: El tesoro de América – El oro de Pascua Lama
  • 2014: « Aún estamos vivos »

Ressources documentaires

Article ‘Carmen Castillo‘ du Wikipedia hispanophone, dont la biographie est la traduction.

DEBRAY Régis, [1988] Les masques, Paris, Gallimard.
RASPIENGEAS Jean-Claude, [2007] “Carmen Castillo, la mémoire blessée”, La Croix, 05/12/2007