En juin 1972, un groupe dissident du Parti Communiste Révolutionnaire, formé en 1967 par le retrait d’un petit secteur du Parti Communiste dirigé par le sénateur Jaime Barros, [se forme à son tour]. Tant le PCR que le PC Drapeau Rouge [Bandera Roja] cherchèrent à s’appuyer sur la ligne politique générée par Mao Tse Toung et la Révolution chinoise. Le point central du programme des deux groupes fut l’acceptation d’étapes qualitativement distinctes dans le développement de la révolution chilienne, incluant certainement une période prolongée de radicalisation de la démocratie, structurée en un gouvernement populaire (Nouvelle Démocratie). Leurs différences avec l’UP, et en particulier avec le Parti Communiste, étaient que pour eux la destruction violente des institutions était nécessaire, ayant la conviction que la nouvelle démocratie devait être le résultat d’une longue guerre populaire. Ils se différentiaient à leur tour du MIR du fait que celui-ci prétendait éliminer une période démocratique de transition tombant ainsi dans des déviations petites-bourgeoises. Leur critique du rôle de l’Union Soviétique fut particulièrement violente, [leur reprochant] la désarticulation de la lutte de libération nationale. Parallèlement le PC Drapeau Rouge postulait la création d’organismes-fronts de base (Mouvement Classiste Prolétaire) qui devaient se substituer aux centrales ouvrières dirigées par les partis hégémoniques de l’Unité Populaire. Tant le PCR que le PC Drapeau Rouge se diffusèrent très peu dans la classe ouvrière. Leur division accentua cette situation. Le PC Drapeau Rouge se dissout en 1973 et ses militants entrèrent au MAPU.
Víctor Farías (éd.), La Izquierda Chilena (1969-1973) [2000], chap. 6, 2422

Dirigeants

Jaime Barros Pérez Cotapos puis Jorge Palacios et David Benquis.