Radomiro Tomic, né le 7 mai 1914 à Calama (Chili), est un homme politique chilien démocrate chrétien.

Participant à la Phalange nationale, un groupe social-chrétien créé dans les années 1930, il est élu député en 1941 et 1945. Il devient membre du Parti démocrate-chrétien du Chili lors de sa fondation en 1957, puis est élu sénateur en 1961. Il défend en tant que parlementaire la nationalisation du cuivre.

Candidat à l’élection présidentielle en 1970 pour un Parti démocrate-chrétien alors majoritaire, dont il représente l’aile gauche, et qui est celui du président sortant, Frei, (qui ne pouvait se représenter deux fois de suite), il se déclare pendant la campagne favorable à une « révolution démocratique et populaire ».

Avant que l’Unité Populaire ne se forme, Tomic avait proposé une version de l’Unité Populaire regroupant le PC, l’aile droite du PS et la Démocratie Chrétienne dont il aurait été le candidat. Cette proposition a été très fortement repoussée par les partis de gauche qui n’ont jamais voulu discuter de cette opportunité d’amplifier la ‘Révolution en liberté’ commencée par Frei en sacrifiant leur idée de révolution socialiste. N’obtenant que 28,1 % des voix contre 36,6 % pour Salvador Allende, Tomic fut parmi les premiers à reconnaitre la victoire d’Allende dès le 05 septembre et à lutter contre les manœuvres l’empêchant d’arriver à la tête du pouvoir exécutif.

Il approuve la loi de nationalisation du cuivre du gouvernement Allende (11 juillet 1971) et sera, en 1973, partisan du dialogue UP – DC pour sortir le pays de l’impasse politique et de la crise économique.

Photo d’entête : “Radomiro Tomic, candidato Presidencial PDC elecciones 1970” par Armindo Cardoso. Archive photographique disponible sur Biblioteca Nacional Digital de Chile.