Texte et musique : Sergio Ortega
Sortie en 1973.

Et, de fait, après une belle mandale dans la figure, lorsque le fils à papa se relève, la blancheur n’est plus qu’un souvenir abstrait. Mais nous n’avons pas le temps de nous en occuper car en train de distribuer des coups à ses amis qui sont venus lui prêter main forte. Cohue. Un peu partout c’est la même scène. Pendant que le groupe joue “Las ollitas”, une de leur chanson les plus directement politisées , les filles hurlent, les types, à défaut de pouvoir montrer qui en a le plus dans le caleçon, essayent d’en mettre le plus dans la gueule du camp opposé. Les Quilapayún continuent de jouer et je ne sais pas de quel côté de la scène le spectacle est le plus étonnant.
Trois chansons, puis un humoriste ventriloque vient essayer de calmer les esprits, avec son humour totalement libre de toute coloration politique. Mais en vain, car les supporters des Quilapayún voient ce remplacement de dernière minute comme une défaite, comme une trahison des momios organisateurs qui substituent un spectacle lénifiant au fleuron de la chanson engagée. Et le pauvre humoriste se fait siffler tout au long de sa tentative de spectacle.

1. VI §4

Paroles

Oiga mi’hijo tráigame un sandwich de cocodrilo con palta, por favor
No hay cocodrilo
Es el colmo, hasta dónde vamos a llegar con este Gobierno

La derecha tiene dos ollitas
una chiquitita , otra grandecita. (x2)
La chiquitita se la acaba de comprar,
esa la usa tan sólo pa’ golpear.

Esa vieja fea
guatona golosa
como la golpea
gorda sediciosa.

Oye vieja sapa
esa olla es nueva
como no se escucha
dale con la mano.

La grandecita la tiene muy llenita
con pollos y papitas, asado y cazuelita.
Un matadero clandestino se las da
de Melilpilla se la mandan a dejar.

La derecha tiene dos ollitas
una chiquita, otra grandecita.
La chiquitita se la acaba de entregar
un pijecito de Patria y Libertad.

Óigame señora
no me agarre papa
con eso que dice
esa vieja sapa.

Mes Bandes Sonores