L’imagination de l’avenir de Marco Layera, metteur en scène chilien de 37 ans (né, donc, après l’Unité populaire et le coup d’Etat) est une pièce de théâtre que j’ai vu deux fois (une fois à Mons en Belgique, en 2015, et une fois à Santiago, en 2018, au Théâtre National, à quelques mètres du palais de la Moneda), après en appris son existence que grâce à sa présence au festival ‘In’ d’Avignon, en 2013.

Puisqu’elle se déroule le 11 septembre 1973 et que Salvador Allende en est un personnage important, elle méritait que je la signale ici.

On pourra lire en espagnol deux interviews (vraiment) différentes, l’une dans The Clinic, en 2013, où le metteur en scène explique son projet : “Marco Layera, el director que cuestiona a Allende y la UP: ‘La juventud ya no se conforma con el mal menor’”. Et l’autre sur le site de l’association du festival Teatro a Mil, en 2014 : “Marco Layera: ‘La imaginación del futuro es una obra generacional que divide aguas’”.

Ensuite, après avoir consulté la page officielle de la pièce sur le site du Festival d’Avignon qui permet de découvrir et le sujet et des photos suffisamment nombreuses pour l’imaginer un peu, voici quelques critiques françaises glanées ici et là sur Internet :

Pour Le Figaro Armelle Heliot écrit le 22.07.2014 :

pas très sérieuse La Imaginación del futuro (…) par une troupe chilienne sous la direction de Marco Layera pour qui le théâtre est impuissant à rendre compte du monde. On se demande alors pourquoi il imagine une fable assez faiblarde dont le personnage principal est un Salvator Allende entouré d’une équipe de communication hyper-active. C’est farcesque et énergique, et il est intéressant de plonger dans la vision d’un artiste qui a vécu son enfance sous la dictature.

« Faiblard » mais « intéressant », donc, d’après la journaliste…

Enfin, on pourra consulter un entretien donné par le metteur en scène en novembre 2014, après le passage au Festival d’Avignon : « Marco Layera : « “je fais un théâtre pour la gauche” ».

Pour ma ma part je l’ai trouvée, cette pièce, drôle et très intelligente sous son apparente bouffonnerie. Le meilleur que le théâtre puisse produire !