Question

Dans la 3ème partie, Le pouvoir au Chili, de la Bataille du Chili de Patricio Guzmán, le film termine par la présence d’un homme, que l’on voit à plusieurs reprises interviewer des travailleurs, au point qu’on puisse se demander s’il est le narrateur du documentaire (rôle dont Abilio Fernández est pourtant crédité). On le retrouve conférencier, probablement dans une mine de cuivre ou de salpêtre nationalisée :

Parti dans des explications macroéconomiques et macrosociologiques apparemment typiquement marxistes (1:12:56)
En tout cas convaincu qu’il faut planifier et donner le plus grand pouvoir possible à l’Etat (1:14:37)
Et qui devient moins flamboyant, voire tout penaud lorsque arrive la première question concrète : « Et comment planifier étant donné la situation ? » (1:14:48)

A la fin du film, il déclare « continuer sa route » et salue ses camarades en leur promettant qu’ils se reverront : il n’est donc pas un syndicaliste de l’entreprise en question. Et d’ailleurs, il apparaissait comme intervieweur dans d’autres industries, un peu avant, dans le film. Qui donc peut-être cet homme, alors ?

Réponse

La réponse se trouvait dans la Mémoire obstinée du même réalisateur, et qui est à mon avis de loin le film le plus intéressant de Guzmán, hormis La Bataille pour ses images d’archive. Allant retrouver cet ancien camarade d’université, qui devint directeur des Relations Industrielles sous l’Unité Populaire, puis professeur [ce qu’il est encore en 1996 lors du tournage du film], Ernesto, on le retrouve 20 ans plus tard, entre la vingtième et trentième minute du film, vieilli mais toujours aussi combatif !

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