§12. Et puis mardi, une mauvaise nouvelle arrive, toujours par radio Je rapporte ce que j’ai entendu, à défaut des vraies, encore muettes. Celle-ci, la nouvelle, mauvaise, affadit encore mon sandwich déjà peu garni. La voici : d’autres patrons, des médecins et les banquiers entrent aussi en grève. On parle même d’une grève des transports collectifs. Le pays va-t-il vraiment s’arrêter totalement, asphyxié par l’inertie, malgré tous les efforts des milliers de travailleurs et étudiants qui prennent leur tour de travail volontaire après leur journée de labeur ? Ne sommes-nous que des insectes cognant notre envie de rejoindre la lumière sur la dureté d’une fenêtre que nous ne voyons pas ? Serons-nous assez forts pour la briser et faire nôtre la chaleur ?