10h. Juan. Aéroport, toujours, mais devant le guichet de la LAN, fébrile. Et agacé.

— Ah ! Enfin ! Bien réveillée, vous avez passé une belle et longue nuit ? Il me faut un billet pour Paris ou n’importe quelle ville qui assure une correspondance avec Paris. Pour ce soir.

— Bonjour, Monsieur — me fait-elle sèchement (normal, je suis son premier client et déjà je l’agresse, elle ne va pas me sourire). — Pour ce soir ?

— Oui, ce soir, et alors ?

— C’est que je ne sais pas si…

— Oui, bah, vite, regardez, s’il vous plait !

— Bien… Je vais voir.

Elle revient.

— Il me reste des places à 23h15, en classe affaires.

— A 23h15 : parfait, parfait ! Merci !

Nous faisons les démarches. J’ai le billet. C’est idiot elle n’y est pour rien, ce n’est pas elle qui a libéré une place à ma demande, elle n’a fait que constater qu’il y en avait une de libre, mais j’aime profondément cette femme désormais et la quitte en lui faisant un énorme baiser sur la joue après une embrassade dont son dos se souviendra sans doute toute la matinée. Et je pars en courant jusqu’à ma voiture.

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