La colonie Dignidad est une colonie agricole recluse et sectaire fondée au Chili en 1961 par des expatriés allemands dont notamment Paul Schäfer (ou Schaefer), ancien nazi et brancardier de la Waffen-SS, condamné en 2006 pour abus sexuels sur mineurs.

Pendant le régime militaire d’Augusto Pinochet, la colonie bénéficia de la protection du général et servit, en contrepartie, de lieu d’emprisonnement et de torture d’opposants politiques. En 1991, suite au retour de la démocratie, la colonie perdit son statut de société de bienfaisance et devint la Villa Baviera.1

Vie dans la colonie

La colonie était entourée de barbelés, de miradors et de système de reconnaissance de mouvements empêchant toute intrusion, l’organisation sociale était basée sur le travail forcé, l’interdiction de toute individualité, de la télévision et une relative coupure de la communauté avec le reste du monde . Avec des idées ayant une « vague filiation avec l’Église baptiste »2 mais surtout avec le nazisme, Schäfer et les siens ont essayé de créer une colonie autonome et auto-suffisante un peu comme Hitler rêvait de le faire après la guerre, avec des colonies composées de « purs Aryens » qui devaient servir de base au Reich pour conquérir les pays où ils s’implanteraient.3

Au sein du territoire clos, femmes et hommes étaient séparés, dormaient dans des dortoirs, et les jeunes étaient forcés à se « reproduire », les bébés étant retirés à leurs parents au bout de quelques mois. La colonie produisait ses propres denrées alimentaires, dont elle vendait le surplus et d’où elle tirait une partie de ses revenus, possédait une école et un internat où les enfants étaient totalement séparés de leur famille (quand ils n’étaient pas orphelins), ainsi qu’un hôpital dernier cri ; en outre, on avait creusé sous un hangar une salle de torture de la taille d’un terrain de tennis, ainsi qu’un bunker pour que Schaefer puisse se cacher. Vu la qualité du matériel médical qui s’y trouvait, il arrivait que les paysans voisins s’y rendent et y soient soignés gratuitement. Mais ces soins gratuits furent aussi l’occasion d’au moins un kidnapping d’enfant. D’autres enfants chiliens ont aussi disparu dans la région, dont deux jumeaux.4 Derrière l’aspect propre et cadré de la micro-société se cachait aussi une secte où le gourou avait tout pouvoir, exploitait les siens, les brimait, les droguait quotidiennement, les surveillait continuellement et les obligeait à se confesser et réprimait durement les récalcitrants par toutes sortes de punitions et sévices. Paul Schaefer se conduisait en maître absolu, et ne se gênait pas pour toucher les petits garçons sous la douche et en emmener certains dans sa chambre pour les violer. Ceci était un secret de polichinelle mais

un deal sordide aurait présidé à la fondation de la communauté : on laissait Schaefer vivre sa sexualité hors-la-loi, en échange de quoi il offrait le gîte et le couvert à ses compatriotes. La présence parmi les dirigeants de la Colonia Dignidad, durant les premières années, de l’ancien nazi Hermann Schmidt, offrait une garantie incontestable ; l’homme était même l’un des piliers de la fameuse Société Dignité de bienfaisance et d’éducation.

Ploquin / Poblete 2004, 281-282.

Ainsi, la Colonia aurait surtout servi de base de repli aux anciens nazis dans un jeu géopolitique qui dépasse largement Schaefer et ses ouailles, ainsi que le Chili. Par exemple, « les historiens signalent ainsi le séjour sur place de Walter Rauff[, c] onsidéré comme l’inventeur des camions de la mort (les Spezialwagen, véritables chambres à gaz mobiles), [et] l’un des responsables du camp de concentration de Mathausen. Il aurait vécu à la Colonia Dignidad jusqu’au milieu des années 70. »5, tout comme « certaines sources affirment également que le sinistre Joseph Mengele, l’“Ange de la Mort” d’Auschwitz, [en fuite depuis 1945,] a transité par les lieux après son expulsion du Paraguay en août 19796. Cela expliquerait le fait que des jumeaux aient été kidnappé puisque Mengele réalisait des expériences sur eux pour avoir un enfant-témoin et autre sur lesquels il pouvait expérimenter des techniques de création de surhomme ; voir à ce propos le film le Médecin de famille, réalisé par Lucía Puenzo, qui se déroule à Bariloche en Argentine, en 1960, donc avant que la Colonia ne s’installe près du Parral :

Serait également passé par la Colonia le numéro deux du IIIe Reich, Martin Bormann.7 Difficile dans ses conditions de ne pas penser que la Colonia Dignidad participait à un réseau international en Amérique du Sud entre au moins le Paraguay, l’Argentine et le Chili et financé en partie depuis l’Allemagne dans l’indifférence ou la complicité des États-Unis et des pays hôtes.

Histoire

Avant l’Unité Populaire

Paul Schäfer avait déjà été, dans la jeune RFA, le fondateur d’un établissement destiné aux orphelins de guerre. Œuvre louable en apparence mais qui avait fini par attirer l’attention de la justice en raison de plusieurs plaintes révélant la pédophilie de Paul Schäfer. Il « avait largement profité du chaos dans lequel avait plongé l’Allemagne après la capitulation du régime nazi. La famine qui avait sévi avant le lancement du fameux plan Marshall destiné à financer la reconstruction, avait poussé quelques dizaines de jeunes enfants vers cette secte pseudo-agraire. Jusqu’à ce que, pour des raisons passablement obscures, le consul du Chili à Bonn propose d’aider le groupe à s’installer dans son pays. »8 Schäfer parvient donc à échapper aux poursuites en s’exilant au Chili, avec Hermann Schmidt, deux autres hommes et deux jeunes garçons9.

Avant d’aller dans le sud, Schaefer s’était installé à Santiago, d’où il dut vite partir car « dès [son] arrivée sur le sol chilien, les mots « viols » et « proxénétisme » avaient été prononcés. Cela se passait à la Reina où le docteur avait acquis un pied-à-terre, mais la rumeur avait rapidement été contenue. Personne n’avait souhaité savoir, d’autant plus que les noms de plusieurs hauts responsables de la police chilienne avaient été alors cités. »10 C’est là que lui et d’autres colons achètent, un territoire de 3 000 ha11 à 350 km au sud de Santiago qui était anciennement une colonie italienne, avec l’accord des autorités chiliennes (sous la présidence de Jorge Alessandri). Territoire sur lequel il est censé reproduire son action « caritative » auprès des populations déshéritées de la région. Ainsi naît la Colonie Dignidad. La Colonie Dignidad étend son territoire et constitue, en plein territoire chilien, une enclave hermétique mais néanmoins prospère de plusieurs centaines de kilomètres carrés. Les alentours sont fermés par des barbelés « faits maison », et « aucune intrusion n’est possible ». Ils ont fait installer des détecteurs de mouvements.12 La colonie a accumulé privilèges et exemptions.

La Colonie Dignidad étend son territoire et constitue, en plein territoire chilien, une enclave hermétique mais néanmoins prospère de plusieurs centaines de kilomètres carrés, accumulant privilèges et exemptions.

Durant l’Unité Populaire

Durant l’Unité Populaire, la Colonie ne fut pas inquiétée malgré le fait qu’elle dérangeait les dirigeants socialistes. « Aucune trace n’en subsiste », mais le gouvernement de l’UP aurait passé une sorte de pacte avec la démocratie chrétienne », voulant que « les amis d’Allende s’engagea[ssent] à ne pas toucher à El Mercurio, (…) à limiter considérablement le nombre des entreprises nationalisées (une soixantaine au lieu des six-cents prévues), et à épargner la Colonia Dignidad. »13

Du coup, au printemps 1973, Roberto Thieme, de Patrie et Liberté, fait semblant de s’être écrasé dans un avion pour l’Argentine. Des obsèques lui sont organisées alors qu’il est caché à la colonie Dignidad. Miguel Enríquez « avait évoqué le sujet avec Allende, mais l’un comme l’autre ignoraient évidemment ce que Thieme, Allemand par sa mère, élevé au lait de l’anticommunisme, finirait par raconter à la presse, en 1997 : lors d’une première visite à la Colonia, en octobre 1972, il avait noué une relation étroite avec Paul Schaefer ; il souhaitait entrer dans la clandestinité pour monter un groupe de choc contre le régime socialiste, et l’enclave lui était apparue comme le lieu idéal, car “les Allemands, eux, savent s’y prendre” »14.

Durant le régime militaire

Le régime militaire d’Augusto Pinochet et la DINA fermeront complaisamment les yeux, trouvant dans la Colonie Dignidad une base arrière bien confortable dans le cadre de l’Opération Condor. La colonie a, en effet, servi d’usine d’armements, d’école et centre de torture et de base de retransmission des informations sur les opposants marxistes et socialistes.15

La colonie disposait d’installations inhabituelles dans cette région du Chili, aussi éloignée de la « carretera central » : un hôpital, une piste d’aéroport, une centrale électrique… Elle disposait aussi de licences pour exploiter le titane et, semble-t-il, l’uranium. De son implantation originelle, la colonie s’est encore agrandie, soit en achetant les terres des « campesinos », soit en se les appropriant sans droit. Deux propriétaires ont néanmoins résisté aux Allemands : un petit fermier chilien, dont la ferme se trouvait juste avant l’entrée principale de la colonie, et le couvent San Manuel, habité par quelques nonnes dirigées par Madre Paulina, la sœur de Don Carlos Camus, évêque de Linares et l’un des fondateurs du Vicariat de Solidaridad, institution qui venait en aide aux plus démunis et aux victimes de la dictature. Les sœurs du couvent San Manuel (six hectares donnés par les colons italiens qui se trouvaient là avant les Allemands) ont longtemps été persécutées par les Allemands de Dignidad mais ont toujours résisté.

La colonie disposait d’installations inhabituelles dans cette région du Chili, aussi éloignée de la « carretera central » : un hôpital (construit après le coup d’État)16, une piste d’aéroport, une centrale électrique… Elle disposait aussi de licences pour exploiter le titane et, semble-t-il, l’uranium.17 De son implantation originelle, la colonie s’est encore agrandie, soit en achetant les terres des « campesinos », soit en se les appropriant sans droit. Deux propriétaires ont néanmoins résisté aux Allemands : un petit fermier chilien, dont la ferme se trouvait juste avant l’entrée principale de la colonie, et le couvent San Manuel, habité par quelques nonnes dirigées par Madre Paulina, la sœur de Don Carlos Camus, évêque de Linares et l’un des fondateurs du Vicariat de Solidaridad, institution qui venait en aide aux plus démunis et aux victimes de la dictature. Les sœurs du couvent San Manuel (six hectares donnés par les colons italiens qui se trouvaient là avant les Allemands) ont longtemps été persécutées par les Allemands de Dignidad mais ont toujours résisté.

Pinochet et Manuel Contreras visitaient régulièrement la Colonia Dignidad, et Pedro Espinoza Bravo, un responsable de la DINA, s’est « installé au moins une année » à la colonie « avec ses enfants ».18

En mars 1977, Amnesty International Allemagne a publié une enquête très complète sur la Colonie Dignidad19, mais le pendant allemand de la colonie a intenté un procès contre l’ONG pour interdire la diffusion de l’enquête. Le juge a accédé à la demande en statuant sur la forme et non sur le fond de l’enquête. Celle-ci n’a donc pas pu être diffusée. La presse chilienne elle-même, sans trop se compromettre, a écrit des articles sur la colonie (ferme modèle, persécutions des sœurs de San Manuel, rapts d’enfants, etc.). Le premier reportage télévisé sur la colonie a été réalisé en 1983 par le jeune candidat au jeu télévisé La Course autour du monde François Hubert. Aussitôt diffusé sur les chaînes francophones (Antenne 2, SSR, SRC, RTL), le couvent San Manuel ainsi que les Chiliens qui avaient aidé le jeune réalisateur ont été persécutés (l’un d’eux arrêté et torturé).20

En 1984, Hugo Baar s’échappe de la Colonia.

En février 1985, deux colons s’enfuient21puis, entre Noël et le Jour de l’An, Boris Weisfeiler, un Juif d’origine soviétique naturalisé Américain, disparaît aux abords de la Colonia alors qu’il faisait de la randonné. Apparemment, les policiers chiliens l’auraient emmené à la Colonia, où les membres de la secte l’auraient torturé et tué, pour espionnage.22

En 1987, « dans le cadre de la commission rogatoire venue d’Allemagne, la justice fait pour la première fois irruption en service commandé dans l’enceinte de la Colonia Dignidad, escortée de carabiniers et d’enquêteurs de la police judiciaire. Aucune installation souterraine n’a été découverte, mais s’était-on donné les moyens d’en trouver ? […] A un moment des investigations, un policier a découvert une caméra cachée dans un tronc d’arbre, tendant à accréditer l’idée de la présence d’un système de contrôle. Il s’est éloigné pour aller chercher un juge, mais lorsqu’il est revenu avec lui, la caméra avait disparu. »23

Après le régime militaire

L’impunité dont bénéficiait la Colonie Dignidad va partiellement et progressivement s’effriter après la fin de la dictature Pinochet. En 1991, elle perd son statut d’association caritative et se rebaptise Villa Baviera.

Néanmoins le Rotary Club semble toujours l’appuyer. Selon un Juan Sepulveda, un notable de l’UDI au Parral, la colonie a été obligée « constituer des sociétés : pour le bois, une pour l’agriculture, une pour la restauration, une pour l’extraction de la pierre, qu’ils exportent jusqu’à Concepción. (…) Ils ont acquis des centaines de camions. Ils ont diversifié leur production. Ils ont monté le magasin à Bulnes en sus de celui du Parral, où ils vendent des produits de première qualité. Puis un autre à Santiago, dans le quartier résidentiel de Las Condes. »24

En 1996-1997, l’étau se resserre autour de Paul Schäfer, accusé d’abus sexuels sur mineurs et de torture. C’est pourquoi, le 20 mai 1997, il disparaît de la circulation et échappe aux enquêteurs durant plusieurs années. Schafer serait parti avec 13 autres,25 parmi lesquels Rebecca Schaefer, fille adoptive du « docteur ». Un groupe assez représentatif dont la composition ne doit rien au hasard : des femmes, des enfants, un financier, un médecin, de quoi vivre en autarcie aussi longtemps qu’il le faudra. Il aurait pu reconstruire une colonie ailleurs.26

Interrogé en mars 2005 par le juge Alejandro Madrid à propos de la mort de l’ancien président chrétien-démocrate Eduardo Frei Montalva, l’Américain Michael Townley, agent de la DINA, avoua l’existence de liens entre la Colonia Dignidad et le Laboratoire de guerre bactériologique de l’armée chilienne. Les enquêteurs soupçonnent que le poison qui a tué Frei Montalva dans la clinique de Santa Maria en 1982 a été élaboré dans cet endroit. Ce nouveau laboratoire de l’armée, à l’intérieur de la Colonia Dignidad, aurait été, selon Townley, le successeur du laboratoire de la DINA Via Naranja de lo Curro, où Townley travaillait avec le chimiste Eugenio Berrios. Townley a aussi témoigné au sujet d’expériences biologiques commises sur des prisonniers dans ce camp de détention.27

Âgé de 76 ans, Schäfer est finalement capturé en Argentine en mars 2005, près de Buenos Aires, extradé au Chili et condamné en 2006 à 20 ans de réclusion. Schäfer est mort en prison, le 24 avril 2010, des suites de problèmes cardiaques, à l’âge de 89 ans. Transféré de l’hôpital de la prison de Santiago où il purgeait sa peine, il est enterré au Cimetière Parque del Recuerdo Cordillera à Santiago ; il emporte sans doute beaucoup de secrets dans sa tombe.

Bibliographie

DINGES John, Les Années Condor, La Découverte, 2005.
HELLER Paul F., Colonia Dignidad. Von der Psychosekte zum Folterlager, Schmetterling Verlag, 1993, Zweite Auflage, 2016, 299 p.
PLOQUIN Frédéric et POBLETE Maria, [2004] L’Abominable Docteur Schaefer. Une secte nazie et pédophile dans les Andes, Paris, Editions Ring, La mécanique générale, 2016, 341 p.28

Notes

  1. Cette introduction provient de l’article Wikipedia francophone : “Colonie Dignidad” [14.07.2019].
  2. Ploquin/Poblete 2004, 288.
  3. Ploquin/Poblete 2004, 286.
  4. “Una extraña Dignidad”, Hoy, 14 janvier 1981.
  5. Ploquin/Poblete 2004, 281-282.
  6. Ploquin / Poblete 2004, 282. Voir aussi l’entretien avec le fermier plus proche voisin de la colonie, réalisée par François Hubert, publié en 1981 dans Hoy (réf. ci-dessus), qui attestait le passage d’un médecin allemand pratiquant des expériences et dont la description pouvait correspondre à celle de Mengele.
  7. Ploquin/Poblete 2004, 282.
  8. Ploquin/Poblete 2004, 176.
  9. Ploquin/Poblete 2004, 291.
  10. Ploquin/Poblete 2004, 225.
  11. Pendant l’UP il y aurait 15 000 ha. [Ploquin/Poblete 2004, 168].
  12. Ploquin/Poblete 2004, 141.
  13. Ploquin/Poblete 2004, 168.
  14. Ploquin/Poblete 2004, 166-167
  15. Manuel Delano, “Colonia Dignidad: las huellas del pasado”, Hoy, 9 mai 1988
  16. “Una extraña Dignidad”, Hoy, 14 janvier 1981.
  17. “Una extraña Dignidad”, Hoy, 14 janvier 1981.
  18. Ploquin/Poblete 2004, 141.
  19. “Colonia Dignidad. Deutsches Mustergut in Chile – ein Folterlager der DINA” (Une ferme allemande modèle au Chili – un centre de torture de la DINA), Frankfurt, mars 1977.
  20. Le cas du Dr Luis Alvarez a été reconnu par la commission chilienne chargée de reconnaître les victimes du régime de Pinochet et de fixer le montant des indemnités. La consule de France qui avait co-organisé l’exfiltration du Dr Alvarez vers Paris en 1984 a été déclarée persona non grata et expulsée du Chili peu après.
  21. Ploquin/Poblete 2004, 294.
  22. Ploquin/Poblete 2004, 271.
  23. Ploquin/Poblete 2004, 186-187.
  24. Ploquin/Poblete 2004, 153.
  25. Si on enlève la fille, ils sont comme les 12 apôtres et Jésus, ou un Himmler et ses Obergruppenführer : « en Westphalie, le Reichsführer-S.S. avait fait restaurer un château médiéval, formidable et inquiétant, le Wervelsberg ; là se retrouvaient les plus grands initiés de la S.S. : Himmler et douze Obergruppenführer. Ils étaient censés reprendre les rôles des douze chevaliers du roi Arthur. » [Jean-Claude Frère, Nazisme et société secrète, Paris, Culture, Art Loisirs, 1974, p. 239]
  26. Ploquin / Poblete 2004, 224.
  27. “Michael Townley fue interrogado por muerte de Frei Montalva”, Radio Cooperativa, 30 mars 2005.
  28. Publié une première fois sous le nom La colonie du docteur Schaefer, une secte nazie au pays de Pinochet chez Fayard, en 2004.