Augusto1 Olivares Becerra (Punta Arenas, 27 juin 1930 – Santiago du Chili, 11  septiembre 1973) était un journaliste chilien, connu aussi avec le surnom le « Perro Olivares ».

Vie personnelle

Fils du militaire de l’armée de Terre à la retraite Tomás Olivares et de Julia Becerra Carrasco.

Il était marié, depuis 1962, avec Mirella Latorre Blanco, qui dut s’exiler durant le régime militaire d’Augusto Pinochet.

Carrière

Il a commencé sa carrière dans les moyens de communication comme présentateur de radio.

Ensuite, il travailla aux journaux La Tercera, Las Noticias de Última Hora et Clarín. En 1965, il fut un des fondateurs de la revue  Punto Final,2 dont il fut membre du comité de rédaction jusqu’à sa mort. Il fut aussi conseiller national du Collège des Journalistes du Chili.

Au milieu et à la fin des années 1960, il travailla au service de presse du Canal 9, étant aussi présentateur du programme Última página dans la même chaine. Au moment de sa mort, Olivares était chef de presse à la Télévision National du Chili.

Au niveau universitaire, Olivares eut des activités à l’Université du Chili.

En politique, il a milité au Parti Socialiste Chilien3​ Ami personnel de Salvador Allende,4 il participa activement dans la campagne de Salvador Allende qui le conduit à la présidence du pays et fut son assesseur personnel durant le gouvernement de l’Unité Populaire.

Le 11 septembre 1973, il était présent à la Moneda et résista avec le président Allende au coup d’Etat. On l’a retrouvé mort, la thèse du suicide s’étant imposée. Son suicide fut interprété comme geste de dignité et il reçut des prix  posthumes de la part de l’Organisation International des Journalistes (OIP) et la Fédération Latino-américaine des Journalistes (FELAP).5

Son beau-fils, Emilio Pacull, présenta en 2007 un documentaire, “Héroes frágiles”6 en hommage à Olivares.7

Un agent cubain ?

Selon Juan Vivés, Augusto Olivares avait été « recruté par la DGI » [Direction Générale d’Investigation cubaine], et « rapportait jusqu’aux moindres pensées d’Allende à Piñeiro [chef des services secrets cubains] qui, à son tour, en informait Fidel » [Ammar, Vivés et Machover 2005, 163]. Présent le 11 septembre à la Moneda, il a été retrouvé mort et la thèse du suicide a été retenue. Cependant Vivés affirme avoir entendu dire à Patricio La Guardia une autre version, « à la mi-novembre 1973 » [Id., 159] : il « se trouvait au rez-de-chaussée du bâtiment, piqua une crise de nerfs et commença à crier, lui aussi, qu’il fallait se rendre, qu’autrement ils allaient tous mourir. Les hommes de la Direction générale d’Intelligence durent l’éliminer, d’abord parce qu’il était en train de répandre un climat de terreur, ensuite parce que c’était un lâche et enfin parce qu’il ne fallait pas qu’il soit fait prisonnier : il en savait trop. » [Ibid.] Les faits auraient été confirmés par Amado Padrón [Id., 164], consul cubain au Panama.

Notes

  1. Page basée sur la page Wikipedia du 17 mai 2018.
  2. Murió Mirella Latorre, figura de la radiofonía y la televisión nacional”, El Mercurio, 10 juin 2010.
  3. «Augusto Olivares Becerra», Memoria Viva, 17 juillet 2010. Consulté le 6 septembre 2013.
  4. Con recado para “Punto Final”. Carta inédita de Allende, Punto Final, 26 juin 2008.
  5. Olivares Becerra, Augusto. Archivo Chile.
  6. Héroes Frágiles” (2007). CineChile.