Critique

Peopolitisme de gauche

Tout d’abord, notons que lire un livre consacré exclusivement à la personne d’un dirigeant socialiste, quel qu’en soit le contenu, est toujours ironiquement la preuve en acte que, tout comme les structures ne descendent pas dans la rue, ce ne sont pas tout à fait les peuples qui entrent dans les palais présidentiels après les élections, mais bien des êtres humains de chairs et d’os qui se sont un jour sentis investis du pouvoir de parler au nom des masses et ont, en plus, à force de le répéter, réussi à les en persuader. Ou l’éternelle victoire de l’individu, du « moi, je », du grand homme hégélien chargé d’incarner la Raison de son monde, sur le triste anonymat du collectif. Victoire qui va pousser l’ironie jusqu’à se servir d’admirateurs lointains – ici un journaliste fils d’un redistributeur d’argent public francilien – pour s’incarner et faire ressortir le refoulé aristocratique du peuple de gauche : quand la plèbe apolitique peut oublier l’inanité de son existence dans les sagas dérisoires de têtes couronnées, il a lui aussi son star-system, ses famosos et tout le marketing qui tourne autour.

De ce point de vue, en promettant une « enquête intime » sur Salvador Allende, c’est-à-dire quelques anecdotes truculentes mêlées à de la politique, du pouvoir, et puis la mort (sans quoi l’ouvrage ne pourrait prétendre flirter avec le grandiose), l’objet parait parfait. Le journaliste, jouant le candide parti à la découverte de l’idole de la jeunesse de son père, explore ainsi un monde qui lui est étranger : celui des révolutionnaires. Certes, cette révolution résolument pacifique que voulait le président chilien à la tête d’une unité populaire hétéroclite, tentait de trouver un chemin unique et original entre la mitraille castriste, le goulag russe ou les tombes fleuries des chinois. Cela étonnait le guérillero Debray qui, en 1971, ne s’était pas encore reconverti en membre d’un jury littéraire bourgeois, quand les socialistes européens avaient l’œil qui brillait en regardant de ce côté du monde, eux qui, outre les armes, avaient aussi abandonné l’idée même de faire la révolution et espéraient trouver dans le modèle chilien une voie pour échapper à ce renoncement honteux. Donc notre ingénu de partir sur les traces d’un temps où être socialiste c’était autre chose que de faire d’une femme télégénique mais sans envergure ni expérience une candidate, ou de deviser – sans autre risque que celui de perdre ses prébendes à la prochaine élection – sur la façon de se servir de l’argent des autres pour faire avancer des projets, mais avancer avec audace (toujours et encore) sur un fil tendu au dessus du gouffre. Avec d’un côté une armée réputée légaliste mais à la patience non-infinie et possédant le monopole légal de la violence qu’une droite peu encline à se laisser suicider sans se rebiffer désirait lui voir utiliser, et de l’autre une bande d’excités d’extrême-gauche s’asseyant tranquillement sur la légalité en tentant d’arriver à « 1793 » directement sans passer par l’ennuyeuse case « 1789 » …

Poussé par les confidences que semble prête à lui faire, pour la première fois (p. 13) la secrétaire du compañero-presidente, et fort d’un carnet d’adresse bien fourni qui lui permettra d’interviewer de nombreux acteurs et témoins de l’époque (cf. liste ci-dessous), Thomas Huchon part donc à la redécouverte d’une part de Salvador Allende, le président et homme politique persuadé d’arriver grâce à sa muñeca (sa poignée de main, ou en français son entregent) à louvoyer avec l’opposition et les militaires dont il déclare « faire son affaire » (chap. 2), et d’autre part l’individu qui subsiste derrière la fonction. Malheureusement, la dichotomie entre Salvador et Allende souvent faussement originale – comme si ce n’était pas le cas de tout homme – et traitée avec une candeur feinte – une grande partie de ce que découvre l’intervieweur se trouve déjà dans la littérature antérieure – peut faire penser que Thomas Huchon a été un explorateur de l’extrême …vous ramenant des statuettes « made in China » achetées sur place dans la boutique pour touristes d’un endroit dompté et largement sécurisé. Cependant, le propos relativement décousu malgré le regroupement des révélations en chapitres cohérents, épaissit la sauce avec de nombreuses redites et, comme dans les reportages-spectacles des chaines de grande écoute qui annoncent de l’encore-plus-fou après la pub, maintient l’attention avec l’impression que le livre va vraiment prendre un tour nouveau dans les prochaines pages. Ou que le livre ne commence jamais vraiment, se dit par exemple le lecteur, lorsqu’il apprend page 148 (3/4 du livre), de la bouche de Volodia Teitelboim qu’« aujourd’hui, [le Français] vien[t] pour rédiger le livre que [lui-même n’a] jamais voulu écrire ». A l’image de ceci, le récit en cours et l’annonce programmatique de celui-ci se mêlent souvent, comme dans une longue introduction qui déflorerait un peu trop son sujet pour n’être qu’une introduction mais le laisserait cependant trop en friche pour ne pas appeler un développement supplémentaire, qui ne viendra malheureusement pas.

Les amis, les amours, les emmerdes de Salvador

Traquant l’anecdote, l’auteur, peut cependant en égrener une petite collection d’amusantes sur le goût d’Allende pour les vêtements, chapitre qui constitue à lui seul une des véritables originalités du livre et qui éclaire d’un jour nouveau les remarques acerbes de Fidel Castro, rapportées par Juan Vivés, déclarant au futur président et actuel candidat défait aux élections (nous sommes au début des années 60), que c’était la dernière fois qu’il l’aidait à financer une campagne électorale et qu’en cas de nouvelle défaite il pourrait à son prochain passage à Paris demander « à Christian Dior de lui tailler sur mesure un costume de guérillero ». 1 Bravant ce genre de railleries venant de camarades qui, toujours promptes à vouloir niveler les individus vers le bas dans un égalitarisme morbide, le traitaient de pije (de fils à papa, de gars des beaux quartiers) et défiant les journalistes qui enquêtaient, amusés ou par récupération politique, sur le dandysme de ce révolutionnaire précieux, on découvre, au-delà du séducteur (visage qui lui est plus connu), un président qui réclamait à demi-mot qu’on lui donnât des chemises – même portées dans l’instant – lorsqu’il en croisait qui fussent à son goût et qui allait jusqu’à tramer des vols de costume entre deux nationalisations et deux bras de fer politiques, lorsqu’il ne transformait pas un voyage officiel en France en bon plan shopping.

Dandy, Don Juan charmant à l’ancienne, bon vivant, Salvador Allende fut aussi un camarade d’une fidélité exemplaire, honnête jusqu’à la naïveté, notamment dans son rapport avec les militaires et face aux menaces de coup d’état, qui ira jusqu’à prononcer le 11 septembre 1973, entre 8h15 et 8h30, cette phrase aujourd’hui risible : « Pauvre Pinochet. A l’heure qu’il est, il doit déjà être emprisonné » (p. 193)2 Ce trait de caractère est souligné par l’ensemble des témoignages de gens qui l’ont connu et ceux que rapportent Huchon n’échappent pas à la règle. On apprend aussi quelques détails amusants dans ses rapports humains où l’amitié et la fonction se mêlaient, par exemple la façon qu’avait instinctivement Jorge Arrate de nommer le président (soit « président », « docteur » ou « camarade ») selon la teneur de ce qu’il avait à lui dire et son accord ou non anticipé avec lui… détail que comprendra le président chilien et qu’il révèlera à son ami (p. 160). Ou encore, ses rapports avec sa femme, Hortensia, les membres de sa famille engagés en politique (notamment Beatriz, sa fille, et Andrès, son neveu, membres du MIR), ses petites habitudes, ses siestes, quelques souvenirs de campagne. On y croise aussi l’« ego surdimensionné » (p. 119) du chef d’Etat (mais peut-on être président sans une vanité hors norme ?), ses combines pour échapper à des réunions ou retrouver ses amantes, etc. Tout ceci n’est pas de la plus grande originalité et pourrait être tirée de la biographie de n’importe quel homme de pouvoir.

Le plus important est que cette accumulation de détails tendant à humaniser la légende en la faisant descendre de son piédestal, est encore une façon de l’alimenter. En voulant présenter autre chose que l’Allende mythifié par l’Homère des temps modernes, Fidel Castro3, ou déploré par une gauche européenne assez encline à l’idéaliser, c’est-à-dire en écartant ce qu’il a été de la façon dont il a été récupéré pour les besoins de la quête de sens dans le camp socialiste, Huchon fait l’économie de toute discussion critique sur la stratégie politique et la théorie (ou le pragmatisme) de l’Unité Populaire4 pour présenter un socialisme à « visage humain », touchant, sympathique, troquant le rationnel pour l’émotion et le compassionnel. A l’image du socialisme XXIème siècle dont Thomas Huchon a sûrement été à bonne école … mais sans noter que peut-être Allende l’émotif a été le modèle d’un François Mitterrand venu se faire adouber au Chili en 1971 5, lui-même, avec son célèbre « monopole du cœur », maître à (dé)penser du socialisme français qui allait lui succéder.

Un storytelling complaisant des mille jours d’Allende

A côté du Salvador intime promis par le livre, Thomas Huchon n’a pas pu s’empêcher de parler d’Allende le premier président marxisant élu démocratiquement. Ainsi dans les chapitres 7, 8 et 11, on peut trouver un Allende légaliste6, choisissant la voie de Jaurès, Tito et Makhno plutôt que celle de Lénine, Mao, Ho Chi Minh et Castro7 pour faire avancer ses idées. Ou un Allende volontiers plus pragmatique qu’idéologue, plus empathique que véritablement basé sur une théorisation solide puisée de la littérature marxiste (qu’il semble ne pas bien connaître, pp. 127-128), « plus un franc-maçon qu’un socialiste », comme le dira son adversaire politique démocrate-chrétien, Patricio Aylwin (p. 127), plus un médecin humaniste empli de bonnes intentions qu’un véritable théoricien-ingénieur social ou qu’un doctrinaire ayant fait de l’exécution sommaire le pilier de sa pharmacopée à la façon du (presque) médecin Ernesto Guevara.

Pour autant, outre le fait que Thomas Huchon passe quasiment sous silence toutes les parts d’ombre de l’Unité Populaire, la corruption, la déroute implacable de l’économie connue pendant les mille jours de bataille de la présidence d’Allende, ainsi que certaines dérives totalitaires du régime, l’auteur s’arrange pour garder intacte la légende du défunt espoir socialiste en en donnant une version assez complaisante. Ainsi dans les témoignages qu’en donnent ses proches (ou dans la synthèse sélective qu’en donne l’auteur), le président aurait été un dirigeant trop honnête, dépassé par sa propre loyauté, ou trop sûr de lui et de sa formidable capacité à arrondir les angles. Seul le futur président Aylwin vient dénoter un peu cette impression en déclarant que ce furent « ses camarades [qui] l’ont poussé », le président s’étant « laissé porter par le mouvement. Ce n’est pas lui qui a gouverné l’UP, c’est l’UP qui l’a gouverné, lui » (p. 126). D’homme intègre, victime d’un monde de loups où autant son camp et ses « excès d’idéologie » (p. 140) que l’opposition auraient sapé sans cesse sa position conciliatrice, à une marionnette de Castro8 incapable de gérer sa gauche malgré tous ses efforts, une indéniable habileté 9 pourtant toujours à la traine du PS du MIR dont il dut essuyer les plâtres, il y a un pas que ne fait pas Huchon.

Pourtant, au moins en 1970 l’aile gauche des démocrates-chrétiens a un programme reconnu comme aussi social que celui de l’UP, tout en faisant l’économie d’une alliance dangereuse (non seulement par le contenu de leur doctrine que par l’effet polarisant de ce rapprochement) avec les franges les plus extrêmes de la gauche. En 1972, lorsque deux tactiques politiques se dessinèrent et que le gouvernement choisit la voie « centriste » consistant à consolider ce qui avait déjà été fait pour avancer plus durablement plus tard10, et ce à l’encontre de ceux qui pensaient qu’il fallait avancer vite, fortement et sans limite pour créer une dynamique irréversible, Allende est face à un choix majeur qui l’oblige à aller chercher du soutien chez les démocrates-chrétiens. Jusqu’en août 1973 des pourparlers entre les communistes (plus modérés que le PS – dont Allende était pourtant un membre fondateur – au Chili à cette époque) et d’autres plus modérés de l’UP sont engagés avec cette frange centriste de la démocratie-chrétienne, mais les accords ne verront jamais le jour. La poignée de main du président est rouillée : face à une impasse politique, il est aussi lâché par une partie des siens qui commencent, en créant le « pouvoir populaire » c’est-à-dire des institutions de la société civile qui échappent à l’Etat et forment un pouvoir parallèle, à lui échapper.

De là, si Huchon revient bien le « référendum qui n’a jamais vu le jour »11, qui aurait dû être annoncé le 10 septembre avant que les militaires ne proposent le 11 pour se laisser le temps de ne jamais lui laisser la possibilité de le proposer au peuple, les uchronies regrettées qu’ils laissent planer, où tout aurait pu être arrangé dans un sens ou dans l’autre mais sans bain de sang, éludent le fait qu’en septembre 1973 il était peut-être trop tard de quelques mois. Or, on n’a pas le droit à l’innocence ingénue lorsqu’on s’est proposé de diriger un pays et que celui-ci vous a fait confiance. Notre candide auteur semble oublier qu’Allende déclarait trois jours avant le coup d’Etat que le pays n’avait que trois jours de farine de réserve devant lui et que l’armée est sortie du rôle qui lui est dévolu en temps normal, pour arrêter les frais d’une voie démocratique qui conduisait le pays à la guerre civile ou à la famine12.

Allende savait ça, il savait dès son élection que son action serait semée d’embuches et qu’il lui faudrait rendre coup pour coup, ce dont il ne se cache pas, d’ailleurs, devant Régis Debray. L’image d’un idéaliste dépassé par la cruauté ne franchit pas l’épreuve des faits, et il parait trop vite dédouané d’une incompétence coupable. Si une machine lancée à toute vitesse échappe à son conducteur et qu’il s’avère incapable de la conduire ailleurs qu’au mur, il faut empêcher la catastrophe et enguirlander le vaniteux qui se croyait trop malin… Évidemment l’Allende-marionnette, l’Allende-impuissant ne font pas partie des hypothèses retenues par l’auteur : pourvu qu’il n’ait pas fait exprès, les bonnes intentions excuseront tout. Pirouettes, toujours …

Dernières remarques

Que retenir en définitive du livre ? Que, bien qu’agréable à lire, on en reste sur notre faim.

De la part du travail d’édition tout d’abord, dont on aurait aussi pu attendre au moins un début d’appareil critique avec, par exemple, une liste des personnes interviewées ou une bibliographie ; j’ai tenté de réparer ce tort sur cette page. On peut noter aussi que le/la correcteur/ice s’est endormi(e) sur les pages 106-107 puisqu’on y découvre 5 fautes alors que le reste du livre est quasi-parfait.

Sur le fond, parce que son aspect « divertissant » et sympathique (le côté people de Salvador) n’est pas suivi jusqu’au bout, effacé par une tentation d’aller sur un terrain plus politique qui lui non plus n’est pas très fouillé, Thomas Huchon a défriché deux chemins sans les suivre jusqu’au bout avec conséquences. Emmenés par un ton volontiers naïf, les lecteurs se trouvent embarqués au gré des effets d’annonce dont l’auteur a émaillé son texte pour les garder avec lui tout le long des 200 pages, le livre se lit bien et rapidement. Mais Laurent Ruquier sait aussi nous scotcher devant l’écran depuis des mois, en deuxième partie de soirée, le samedi, en mêlant politiques et stars diverses tout en les confrontant à Eric Zemmour pour sacrifier un peu à l’esprit de sérieux (et le possible buzz de ses déclarations sulfureuses) tout en amusant dans les chaumières. Va-t-on au lit plus instruit après ses émissions ? Non. Vieux prestige suranné peut-être, on en attend un peu plus d’un livre, même s’il ne se promet pas d’être un travail universitaire fouillé et nuancé.

Sommaire de l’ouvrage

  1. Sur les traces de Salvador
Thomas Huchon
  • Les militaires, c’est mon affaire
  • La trahison des militaires
  • La muñeca de Salvador
  • El pije Allende
  • La genèse du personnage
  • Allende, le révolutionnaire légaliste
  • La doctrine Allende
  • Un homme qui fait peur
  • « Touche-moi c’est de la chair à statue »
  • La jeunesse au pouvoir
  • Chambre à part : les femmes du président
  • « C’est horrible d’être le président »
  • Le référendum qui n’a jamais vu le jour
  • La Moneda en flammes
  • Grandes alamedas
  • Liste des personnes interviewées

    1. Isabel Allende Bussi, troisième fille de Salvador Allende
    2. Marcia Allende (?), petite-fille de Salvador Allende qui vit dans la maison de ses grand-parents
    3. Andres Pascal Allende, neveu du président et membre fondateur du MIR
    4. Jorge Arrate, président de la CODELCO, l’entreprise nationale de cuivre, sous Salvador Allende, et ministre par intérim des Mines de juin à juillet 1972
    5. Carlos Altamirano, secrétaire général du PS en 1971
    6. Volodia Teitelboim, sénateur de Santiago de 1965 à 1973
    7. Anibal Palma, ministre secrétaire général du gouvernement, membre du Parti radical
    8. Patricia Espejo, « Patita », secrétaire personnelle du président
    9. Miria Contreras, la « Payita », secrétaire et maîtresse du président
    10. Arturo Jiron Vargas, ministre de la santé ; un des quatre médecins personnels d’Allende avec Oscar Soto, Patricio Guijón Klein et Danilo Bartulín
    11. José Cademartori, ministre de l’économie
    12. Jorge Palacios, communiste pro-chinois
    13. Patricio Aylwin, dirigeant de la démocratie chrétienne et opposant d’Allende
    14. José Balmes, peintre
    15. Carmen Lazo, la « Negra », amie de Salvador Allende13
    16. Victor Pey, ami de la famille Allende
    17. Carlos Jorquera, journaliste vedette, attaché de presse d’Allende et (avec Augusto Olivares) son conseiller en communication
    18. Ramon Huidobro, ambassadeur et ami de la famille Allende
    19. Enrique Correa, ancien dirigeant du MAPU
    20. Mireya Baltra, communiste, ministre du travail
    21. Isabel Margarita Morel, veuve d’Orlando Letelier et amie de Hortensia Bussi

    Bibliographie de l’auteur

    Ce que disait Allende, court métrage où Régis Debray interviewe le président chilien ; entretien publié en 1971 : Entretiens avec Allende

    Sans doute lacunaire, mais il n’avait qu’à la faire lui-même…

    • ALLENDE BUSSI Hortensia, dans la revue Analisis, septembre 1983, citée p. 55
    • COSTA-GAVRAS Konstantinos, (1982) Missing, Universal Pictures, 1 bobine de 35 mm en couleur, 117 m.
    • GARCES Joan, (1976) Allende et l’expérience chilienne, Presses de la fondation nationale des Sciences Politiques, 1976
    • JORQUERA Carlos, (1990) El Chicho Allende, Ed. Bat, 347 p.
    • KALFON Pierre, Chroniques chiliennes, Plon, 1997
    • MARKER Chris et LITTIN Miguel, (1973) On vous parle du Chili : ce que disait Allende, Collectif SLON, noir & blanc, 16 m.
    • ROCHA Juan Gonzalo, (2003) Allende franc-maçon, Editions du Félin
    • VENEROS Diana, (2003) Allende, Editorial Sudamericana Señales

    Salvador Allende. L’enquête intime ailleurs sur le net

    Février 2011.

    Notes

    1. AMMAR Alain et VIVES Juan, [2005] Cuba Nostra, Paris, Plon, p. 122
    2. Cf. aussi AMMAR et VIVES 2005, p. 146.
    3. Faiseur de légende comme il sut le faire avec tous ceux dont il s’est débarrassé le long du chemin (le Che, Camilo Cienfuegos…)
    4. Débats qu’on peut trouver sous les plumes de Carlos Altamirano, d’Andrés Pascal Allende, de Régis Debray, d’Alain Joxe, de Pierre Kalfon, d’Alain Touraine, etc. tous aussi critiques que sympathisants du socialisme d’Allende.
    5. KALFON Pierre, (2003) L’encre verte de Pablo Neruda, Paris, Terre de brume, pp. 51-53
    6. Mais toujours en train de s’en servir à la limite : il refusera par exemple de livrer à l’Allemagne un nazi exilé dans le pays en vertu d’un arrêté de la justice chilienne, mais n’hésitera pas à protéger des révolutionnaires cubains (épisode des compagnons du Che en 1967), argentins, etc.
    7. Listes suggérées par l’auteur p. 74
    8. Marionnette orgueilleuse, mêlant agacement à l’admiration pour le révolutionnaire barbu, tentant d’être autre chose qu’une franchise de la révolution cubaine toujours dans l’ombre du grand frère, mais totalement dépendant cependant…
    9. Notamment en faisant des révolutionnaires pro-castristes ses gardes du corps, pp. 81-83
    10. Temporiser pour faire du mandat 1970-1976 le temps et de la prise de conscience populaire et du ralliement de la petite bourgeoisie qu’il s’agissait de rassurer, voire de mobiliser la nation entière sur des thèmes consensuels (comme la nationalisation du cuivre qui obtint en 1971 l’assentiment de tous les partis jusqu’à la droite), avant de proposer dès le second mandat une plateforme plus profondément marxiste.
    11. Et lui consacre le chap. 14 qui porte ce nom.
    12. Dire ceci n’est pas pour autant défendre la répression outrancière qui s’ensuivit.
    13. Mais pas petite-amie, cf. p. 152