A l’occasion de la rentrée parlementaire, Salvador Allende appelle pour la 3ème fois à une nouvelle constitution, tout en reconnaissant l’expérience du pouvoir populaire, ce qui pourrait présager d’un ralliement aux thèses de la frange gauche de l’UP, ou du moins un assouplissement. Et abandon de la ligne centriste plus encline au dialogue avec la DC ?
Il a plu le jour de l’embauche de Jean et ça ne cesse pas depuis trois jours rendant le siège de leur entreprise par les ouvriers, difficile et humide.Les conditions précaires dans lesquelles vivent les assaillants prouveraient à n’importe qui qu’il ne s’agit pas d’une envie de rester oisifs. Les souliers souvent percés ne servent à rien contre la pluie, l’intérieur de la tente sent l’animal mort et les chaussettes tout le temps trempées. Il fait froid. Jean est même peiné de ne pas pouvoir travailler, car il n’a pas été perméable aux discours de ses colocataires, Javier, sa famille et ses amis, sur les méfaits de la société productiviste en cette sorte d’éloge fragmentaire de la paresse qui leur sert d’ersatz de philosophie de vie. Travailler ne rend sans doute pas libre, mais lui a assurément redonné un peu de dignité et l’illusion, au moins (on s’en contente lorsqu’on manque de met plus consistant), d’être inséré dans la société chilienne. Et puis dans ce pays où tout manque, ne pas produire fend le cœur, même si on en comprend la raison à moyen terme et qu’on partage l’avis des meneurs, minoritaires, du syndicat sur la légitimité et la nécessité de cette grève.
Hier, des jeunes chrétiens ont défilé pour la paix dans le pays.
Aucun rapport de cause à effet entre aucune de ces trois informations.